Le Thuja occidentalis ‘Maloyana Holub’ est une variĂ©tĂ© naine de Thuya du Canada de petite taille dotĂ©e d’un port absolument original, Ă©voquant un candĂ©labre. Ce conifère nain forme plusieurs tĂŞtes verticales s’Ă©levant Ă des hauteurs diffĂ©rentes et ses rameaux lĂ©gèrement tortueux sont d’un beau vert franc. Sa croissance très lente et sa taille limitĂ©e en font un parfait sujet de rocaille, il pourra mĂŞme ĂŞtre cultivĂ© en bac. NĂ© en Europe centrale, il est extrĂŞmement rustique et s’adapte Ă la plupart des sols. C’est une plante Ă faible entretien qui n’a pas besoin d’ĂŞtre taillĂ©e et ne nĂ©cessite qu’un peu d’eau en Ă©tĂ©.
Le Thuja occidentalis, le Thuya du Canada ou Thuya occidental, porte parfois le nom de Cèdre blanc du Canada ou Balai. C’est un conifère persistant de la famille des CupressacĂ©es originaire du nord-est de l’AmĂ©rique du Nord. Il est distribuĂ© sur une vaste zone gĂ©ographique qui reflète parfaitement la plasticitĂ© de ses conditions d’existence. Dans la nature, il atteint 15 Ă 20 m de hauteur, adoptant un beau port conique et un tronc couvert d’une Ă©corce très dĂ©corative. C’est une espèce parfaitement rustique, très bien adaptĂ©e aux climats tempĂ©rĂ©s et aux sols pauvres, humides ou ponctuellement secs. Son bois presque imputrescible, lĂ©ger, odorant et facilement inflammable se prĂŞte Ă de nombreux usages.
La variĂ©tĂ© ‘Maloyana Holub‘ est issue d’une sĂ©lection de semis effectuĂ©e par Radek Holub en RĂ©pĂ»blique Tchèque, au sein du Miniarboretum u HolubĹŻ, un Ă©tonnant parc hĂ©bergeant une collection de conifères rares mis en scène au sein d’un dĂ©cor minĂ©ral. C’est un conifère pour amateurs de raretĂ© dotĂ©s de patience, car sa croissance est vraiment très lente, de l’ordre de 2 Ă 3 cm par an environ. Il atteindra seulement 50 Ă 60 cm de haut en 10 ans et sa taille adulte est approximativement 1,50 m de haut pour 90 cm Ă 1 m d’envergure. Son aspect est extrĂŞmement graphique, rappelant certaines formations de stalagmites dans les grottes. Il n’a pas d’axe principal, Ă©mettant plusieurs tĂŞtes verticales de hauteurs inĂ©gales. Les rameaux peuvent ĂŞtre lĂ©gèrement ondulant, avec des ramules presque crispĂ©es, le tout avec un air Ă©bouriffĂ© assez sympathique. Chaque pied est ainsi unique, loin des variĂ©tĂ©s formant des cĂ´nes parfaits comme sortis d’un moule. Le beau feuillage persistant d’un vert moyen est dĂ©coratif toute l’annĂ©e et la silhouette Ă©trange de ce conifère miniature s’accordera bien avec des roches tourmentĂ©es dans une rocaille ou un dĂ©cor minĂ©ral contemporain.
Facile Ă cultiver, ce Thuya est d’une rusticitĂ© Ă toute Ă©preuve, rĂ©sistant Ă des tempĂ©ratures de l’ordre de -34 °C. Il s’ajuste Ă la plupart des sols, neutres, acides ou calcaires Ă condition qu’ils ne soient pas trop secs en Ă©tĂ©.Â
Peu rĂ©pandu, le Thuya occidental ‘Maloyana Holub’ rĂ©jouira les vrais amateurs de conifères nains. Une rocaille s’enrichira de sa prĂ©sence, de mĂŞme qu’un jardin contemporain tant son graphisme est particulier et mĂ©rite d’ĂŞtre mis en valeur. Une plantation un peu isolĂ©e, dans un dĂ©cor minĂ©ral, sera parfaite dans cet esprit. Si vous choisissez de l’associer Ă d’autres plantes dans un massif composĂ©, il faudra prendre soin de choisir des espèces Ă croissante lente pour ne pas risquer de l’Ă©touffer. D’autres conifères nains seront alors les bienvenus pour crĂ©er une scène graphique originale, comme le Pinus mugo Picobello, un Pin vraiment nain qui forme un dĂ´me de 80 cm Ă 1 m. Le Pinus strobus Horsford, un Pin de Weymouth miniature au feuillage plumeux, sera aussi un bon compagnon, de mĂŞme que l’Abies balsamea Piccolo, un Sapin baumier au port trapu et compact. Et pour crĂ©er un contraste de couleur, rien de tel que le bleu acier du Juniperus squamata Blue Star, un GenĂ©vrier nain qui forme une boule aplatie, bien diffĂ©rente du candĂ©labre de notre Thuya ‘Maloyana Holub’.
Le Thuya est certainement le plus populaire des conifères de nos jardins malgré son origine lointaine nord-américaine ou chinoise. Sa croissance rapide, son peu d’exigence en ont fait un candidat idéal pour créer des haies opaques, faciles à tailler avec quelques défauts cependant. La haie de Thuya plicata Atrovirens est devenue si commune au sein des lotissements que les maladies s’y propagent parfois à grande vitesse. Leur grande vigueur en terrain frais oblige parfois à réaliser 2 à 3 tailles par an pour maintenir la haie à 2 m de hauteur.
Avec la perte de biodiversité que l’on subit, la tendance est plutôt à varier les essences de haie et à utiliser des arbustes feuillus persistants et caducs, mellifères ou produisant des baies pour la faune. Les thuyas possèdent cependant d’autres atouts que l’on aurait tort de négliger. Il faut d’abord rendre ses lettres de noblesse au Thuya plicata, nommé aussi Thuya géant, Cèdre rouge de l’ouest (Western redcedar) capable d’atteindre des hauteurs de 60 m dans son habitat (30 m en Europe) et de marcotter jusqu’à former un spectaculaire bosquet de 60 m de périmètre comme à l’Arboretum des Barres dans le Loiret. Il s’agit d’une essence forestière importante du nord-ouest des Etats-Unis. Son cousin de l’est des Etats-Unis, Thuja occidentalis (Thuya du Canada ou Cèdre blanc), doté d’un feuillage plus brillant vert vif offre un port conique plus compact ne dépassant pas 15 m de haut et s’utilise aussi bien en isolé ou que pour former des haies taillées ou pas. Le thuya de Chine (Platycladus orientalis) pourvu de cônes à pointes recourbés est aussi prisé dans les petits jardins et pour la culture en pot. Il existe de nombreux cultivars nains parmi ces 3 espèces avec des ports bien différents, globuleux, colonnaires, pleureurs et des teintes variées allant du doré chez le Thuya d’Orient Aurea Nana ou Thuja occidentalis Rheingold au vert sombre en passant par du cuivré chez Thuja occidentalis Golden Tuffet, ou le vert bleuté chez Thuja occidentalis Mr. Bowling Ball , avec des rameaux torsadés chez Thuja occidentalis Zmatlik , des rameaux panachés de jaune chez Thuya plicata Zebrina…

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